Reflets sur la mer, plage des Aresquiers
Dimanche 7 août 2005
7 heures 5
Ciel labouré comme terre ocre rose vue d’avion
des fumées jaunes d’avion s’entrecroisent
mer ciel laiteux bleu-ciel
soleil encagé dans une barre de nuages bleu-gris
odeur de malaïgue sur l’étang de Vic
échappée de nuages gris sombre
sertis de lumière
fuselés comme des dauphins
le soleil lutte avec la barre ombreuse
à l’opposé du soleil ciel layette fille et garçon
humidité et tramontane se rencontrent
Le soleil a surmonté la barre
tout blanc de luminosité
les dauphins gris fusent sur la barre
pour la pulvériser
7 heures 22
le soleil déjà haut projette son reflet
diffus d’incandescence blanche
sur la douceur de la mer
vol de mouettes muet
le vent souffle fort
des vagues plates en escalier se forment
trempée la voix de la mer
deux chiens errants courent en tout sens
la terre ocrée du ciel s’est métamorphosée
en champ de neige poudreuse
sillonnée des tenaces dauphins
le blanc liquide du reflet
plonge dans le sable du rivage
coule à mes pieds
les chiens courent le long des ganivelles
7 heures 36
chants aigus d’oiseaux dans les étangs
les vagues étirées l’une sur l’autre
affleurent au ralenti sur les bancs de sable
le reflet huile les flots lisses
le soleil glisse sur le sable avec la vague
la tramontane se renforce
je marche entre deux bruits fouettant
l’air et l’eau
fines traces de vagues sèches sur le sable
à quelques pas de la mer
bruits aussitôt assourdis
quiétude de l’étang tout bleu
enchâssé de longs cheveux
vert tendre sous le soleil frisant
envahissant le reflet luisant sur la mer
tourbillonnantes les mouches de la grève
bruit de la mer mêlé au bruit du vent
je me cache sous mon chapeau
le sable étincelle de brillants dans la masse
gît une plume de mouette toute blanche
je la recueille
ainsi qu’un tendre duvet ébouriffé
des calligraphies de pattes fléchées
incisent le sable désorienté
en souvenir d’un combat récent
bain de mer nue chair de poule
dans une eau tiède glacée du vent
bain de mer les yeux dans le ciel
au cœur du lac de mousse blanche
d’un immense nuage
me laisse flotter au gré de l’onde
si douce sous ce vent si froid
assise sur le sable me sèche
au vent ensoleillé
Dimanche 7 août 2005, marche plage des Aresquiers. (Frontignan-Vic la Gardiole, Hérault, France)
Retour page d’accueil http://artpoesie.blogspot.com/
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..