Archives de l’auteur : mljblog

10 ans de dessins d’arbres sur le motif au Jardin des Plantes de Montpellier

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Zelkova du Japon, 3 février 2010. Encre de Chine et calame sur papier
Exposition PRIMAVERA 21 mars 2010

10 ans de dessins d’arbres sur le motif
au Jardin des Plantes de Montpellier

L’arbre, sculpture vivante, m’a toujours fascinée. Longtemps je l’ai contemplé, en silence, sans pouvoir le dessiner, par crainte de ne pas être digne d’exprimer la force d’élévation que j’en percevais !

Au tournant du siècle, grâce à la proximité du Jardin des Plantes de Montpellier, je m’aventure, à pas de velours, à explorer des détails d’arbres sur le motif ; les arbres dénudés m’interpellent ! Ainsi, des réseaux de lignes arachnéennes, notées au stylo sur des cahiers de travaux pratiques, m’invitent-ils, au fil du temps, à pénétrer de nouvelles dimensions de l’arbre.

A partir de cette approche, dessiner l’arbre sur le vif m’est devenu nécessité ! Les techniques s’enchaînent, lavis de pigments couleur terre, volutes d’encre de Chine au pinceau, reliefs, volumes, textures à la craie graphite… Puis, l’encre de Chine choisit le calame ! Sous l’impact du souffle du roseau, et de ses impétueuses calligraphies, j’ai l’impression de courir après quelque chose de plus essentiel peut-être, l’arbre écrit, l’esprit de l’arbre… ?

Marie-Lydie Joffre

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Revue étoiles d’encre, mars 2010 : marque-pages de Marie-Lydie Joffre

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La revue « étoiles d’encre » 41-42 de mars 2010 est un numéro exceptionnel qui célèbre les 10 ans d’existence d’étoiles d’encre et des éditions Chèvre feuille étoilée.

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Nu-Mer d’hiver

Encre de Chine et pigment sur papier « Calligraphie », Clairefontaine, format 12×15 cm ; décembre 2009

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Questions d’artistes sur le pastel, réponses de Marie-Lydie Joffre

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Publication d’une sélection de réponses de Marie-Lydie Joffre dans le magazine papier Dessins & Peintures n° 45, novembre-décembre 2009, dans le cadre du dossier « Tout ce que vous devez savoir sur le pastel », chapitre « Questions d’artistes, réponses pratiques »

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« Pastelwerk » de Marie-Lydie Joffre

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Publication de la reproduction du pastel de Marie-Lydie Joffre «Vers la lumière» dans le magazine papier « BOVA » n° 4/2009/Jaargang 28

Stichting La Leche League Nederland
Postbus 212, 4300 AE Zierikzee
Tel. 0111 – 413189
http://www.lalecheleague.nl/

wwwlalecheleague.be

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Pastels & PastelLithes de Marie-Lydie Joffre : revue étoiles d’encre, octobre 2009

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Publication en noir et blanc de 10 reproductions d’oeuvres de Marie-Lydie Joffre (six pastels et quatre PastelLithes) dans la revue étoiles d’encre n° 39-40 – octobre 2009 – « Regards »

 
Suivre du regard, 1999

 

Regard Tendresse. 1999

 
Regard du toucher. 1999

Le poids du regard. 1999

Regard intérieur. 1980

Regard rêveur. 1987

 

Regard pensif. 1982

Regard clairvoyant. 1982

Regard tristesse. 1987

 
Regard boudeur, 1987 

Editions Chèvre-feuille étoilée


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12e Journées liégeoises de gynécologie-obstétrique

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Publication d’une sélection d’encres de Marie-Lydie Joffre dans la brochure des XIIe Journées de gynécologie-obstétrique, 24 et 25 septembre 2009, Palais des congrès de Liège. Thème « Adaptation d’une discipline à un monde en mutation ». Ci-dessus reproduction de la page de couverture.

Graphisme Virginie Libert
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Encres de Marie-Lydie Joffre (Magazine ADA n° 14)

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Publication de 3 encres de Marie-Lydie Joffre dans le magazine en ligne ADA (Autour des Auteurs) n° 14 – juillet 2009, en écho au récit de Antoine Blanchemain Au commencement. Sélection des encres : Françoise Renaud. Ci-dessus reproduction d’une encre.

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Peut-on réaliser une oeuvre aux crayons pastel uniquement ?


Réponses aux questions de Leszeck (voir toutes les questions)

7 – Peut-on réaliser une oeuvre aux crayons pastel uniquement ?

On peut réaliser une œuvre avec tout matériau !
C’est la manière dont l’artiste communique avec le matériau, comme l’écrivain avec les mots, qui fonde l’oeuvre !
Plus le matériau est sommaire ou paraît contre-indiqué, plus l’œuvre est potentiellement inventive face au défi ! Un matériau trop abouti pourrait, à la limite, inhiber l’artiste, par exemple une qualité de peinture à l’huile extra fine !

Les limites techniques du crayon pastel sont : texture plate, faible contraste, coloris ternes. Ainsi ce crayon évoque-t-il des sonorités sourdes, le calme, la discrétion et il y a là, de quoi bâtir tout un monde et au-delà !
A la façon de tout crayon, le crayon pastel se révèle plus efficient dans le graphisme, le trait de dessin qu’en aplat. La superposition d’aplats se trouble rapidement car l’opacité du matériau et ses couleurs non miscibles, font chuter les tonalités. En revanche deux superpositions légères font bon alliage de tonalités tendres et feutrées. Un rose et un gris subtilement superposés, par exemple, peuvent prendre l’aspect grenu d’un tissu de tweed ; ceci grâce aux mailles de la matière poreuse du crayon pastel qui fait remonter la clarté du support à travers la couleur.
En monochromie ou bichromie, le crayon pastel décliné sous toutes ses facettes, traits, superposition de traits ou d’aplats ou estompe, offre la douceur d’une texture laineuse.

Sur un grand format, le crayon exigera de la minutie pour couvrir la surface aux petits points, pour ainsi dire ! Travail qui pourrait être révélateur de constance et faire prendre conscience à l’artiste des potentialités de son tempérament, plus réfléchi que spontané, plus dessinateur que peintre, coloriste ou valoriste…

Les œuvres réalisées au crayon pastel apprécient l’alliage d’autres matériaux.
L’apport de techniques mixtes enrichit le crayon pastel au niveau des contrastes. Les crayons Conté fusain, sépia, sanguine produisent de chaleureuses vibrations, les crayons Conté pierre noire (à base de schiste) et carbone modulent et approfondissent les tons. Penser aussi à la gamme des craies « carrés Conté » dont les coloris sont plus intenses et liants que ceux des crayons, et qui permettent des traits précis et une manipulation à fleur de peau, puisque les bâtonnets ne sont pas gainés.

Ne pas oublier l’apport du crayon graphite. Surimposé au crayon pastel, il structure d’un trait argenté, modulé du gris clair au gris très foncé, le côté parfois fade du crayon pastel tout en accrochant bien à sa surface. Le graphite a une bonne stabilité du fait de sa texture quelque peu grasse.

8 – Quelle en est la qualité des pigments ?

Le crayon pastel est composé à la base des mêmes pigments que le bâtonnet de pastel sec. Mais la qualité des pigments est soumise à la compression et à la part des adjuvants (argile, craie, gomme arabique) utilisés pour que la mine du crayon reste ferme et ne libère pas trop de poudre. Les crayons pastel « Conté » contiennent de l’argile.

Le tracé du crayon pastel produit une poudre sèche et légèrement sablée mais qui adhère bien au support. La touche est un peu rugueuse.
Un tracé léger engendre une couleur non homogène participant ainsi de la couleur du support. Par exemple un trait de crayon pastel gris n° 33 tracé sur papier blanc, sera moucheté de blanc donc aura un aspect gris clair. Si la pression sur le crayon est forte, le gris sera foncé. La pression exercée sur le crayon permet de décliner les valeurs de la plus claire à la plus sombre.
La texture du trait, aplatie et un peu éteinte, ne présente pas, bien sûr, le grain aérien qui donne son souffle, sa luminosité au pastel sec.

9 – Je travaille exclusivement avec des crayons de couleur et j’ai tendance sans doute à rechercher le même résultat avec le pastel…

La technique minutieuse du crayon de couleur appliquée au pastel ne peut qu’être bénéfique ! Là, on se rapproche la tradition graphique des pastels « brindillés » d’artistes comme Millet, Degas ou Sérusier

La chorégraphie des traits et des tracés, l’onctuosité, les estompages, l’ampleur du pastel sec, sa luminosité vous ouvriront de nouvelles dimensions. Et qui sait si un passage par le biais du pastel ne favoriserait-il pas un retour magnifié aux crayons ? Le pastel, matériau brut, est une technique de base, et de ce fait un tremplin à la curiosité !

Voici quelques premières questions que je me pose et qui me font hésiter à me lancer.

Si le pastel vous questionne, c’est qu’il vous fait signe. L’appel d’un matériau est le facteur déterminant à de bonnes relations ! C’est en se mesurant au matériau qu’on en perçoit les potentialités, clartés comme obscurités, qui font comprendre la matière. Seule l’oeuvre en cours de réalisation est formatrice, à l’instar de toute expérience.

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Le pastel et les détails

Réponse aux questions de Leszeck (voir toutes les questions)



….et pourtant j’ai déjà vu des réalisations très détaillées (les crayons pastel ou les craies sont certainement les outils qu’il faut pour les détails)

Le pastel se prête aux détails en fonction de la technique de l’artiste. Par exemple si les couches de pastel sont fines ou estompées elles accueilleront convenablement tout complément de poudre. Si la surface est travaillée aux traits, elle fera naître tout naturellement des détails fondés sur la superposition des couches en réseau. La fixation du pastel, bien entendu, permet des réalisations très détaillées. Quentin de la Tour atteint des sommets de virtuosité dans les détails de matière et de texture, cf. ci-dessous le portrait au pastel de Madame de Pompadour. Format 1,75 x 1,28 m. La composition du fixatif de très bonne qualité utilisé par le pastelliste n’est pas connue.

Par ailleurs, il y a des alternatives, des dialogues d’artiste avec son matériau pour nourrir son oeuvre de foisonnement sans forcément accumuler les détails. Cf. le pastel de Vuillard, place Vintimille : dans le grain de la poudre rapidement dispersée, dans la facture de la poudre du bâtonnet qui diffuse ou qui se fait poreuse comme du cartilage, on peut imaginer des frémissements de matière toujours renouvelés. L’impétuosité des traits parvient à nourrir, enrichir le pastel comme s’il était très circonstancié ! Les extrêmes se rejoignent parfois !


En outre, le recours à des techniques mixtes (techniques mixtes = utilisation de plus d’une seule technique pour la réalisation d’une œuvre) enrichit le pastel et par conséquent conforte les détails. Voir ci-dessous des exemples de pastel travaillés avec gouache, craie, crayon

La gouache

La technique des dessins de la Renaissance à la sanguine ou à la pierre noire, rehaussés de gouache, sied au pastel. Des rehauts de peinture au trait émaillent les pastels du XVIIIe siècle. Rosalba Carriera, une des premières portraitistes, donne relief à tel détail lissé de ses pastels très estompés, ornements d’un décolleté ou d’une cravate, au moyen d’éclats de gouache blanche.

Portrait de Gustavus Hamilton, 2e Vicomte Boyne par Rosalba Carriera. 1730 – 1731. Pastel sur papier marouflé sur toile. 42,9 x 56,5 cm.




Les craies

Les craies légèrement grasses, comme la sanguine ou le graphite, adhèrent bien au pastel. De plus le trait acéré sur la pointe ou l’arête du bâtonnet de craie se prête à la finesse des détails.

Les crayons

En principe les traits au crayon sont un bon complément structurel à l’indécision de la poudre de pastel. Les crayons pastel manquent un peu de corps et de contraste pour le tracé de détails précis. Le crayon noir est plus résolu.



MILLET La méridienne, 1866. Crayon noir et pastel sur papier Vergé. 29.2 x 42 cm. Museum of Fine Arts, Boston. Propriétaire Don Quincy Adams Shaw.


Beaux contrastes à la luminosité, les ombrages, approfondis de lignes au crayon noir. Cliquer sur l’image pour l’agrandir



Paul SERUSIER Paysage, 1912. Crayons de couleur et pastel sur papier gris.

L’alliage des crayons de couleur et des pastels sur papier gris procure une grande douceur à l’œuvre donnant ferveur à la dynamique des tracés affilés des herbes et frondaisons. Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Conclusion
Les détails au pastel conservent l’esprit singulier du matériau. Au pastel, l’indécision ! La couleur qui paraît être en lévitation, insuffle aux oeuvres une sorte de distance de noblesse. La poudre est bien là, dans l’intimité de sa sensualité, mais en même temps elle reste secrète, distante, un peu réfractaire à la précision ; velours de la fugacité du rêve, elle papillonne vers un ailleurs subtil à la manière de la poussière dans un rayon de soleil…

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