Impalpable au début, la matière dans les oeuvres de Marie-Lydie Joffre se renforce au fil du temps jusqu'à devenir presque minérale aujourd'hui. Ainsi l'utilisation de la pierre comme support s'est imposée naturellement à l'artiste qui, par ailleurs est très sensible à la sculpture et à l'archéologie. Dans son enfance, elle recherchait les beaux cailloux façonnés par la nature auxquels elle se confiait. Il lui semble maintenant que l'aventure des PastelLithes c'est, d'une certaine façon, tenter d'approcher un rêve d'enfant.
En 1996, à l'occasion d'une promenade, Marie-Lydie Joffre recueille une grande pierre qui a attiré son regard. Elle sait déjà que c'est une oeuvre en devenir et elle la garde dans son atelier. Quelques semaines plus tard, interpellée par la pierre, elle dessine d'instinct un Nu au pastel dans les tonalités du minéral sur la face lisse et entaillée de la roche; une "PastelLithe" est née !
Marie-Lydie Joffre pressent qu'elle a effleuré là une de ses aspirations profondes : acclimater le support le plus naturel qui soit pour y ajouter une touche de son art qui, au lieu de s'imposer au support, entre en symbiose et contribue à révéler sa beauté intrinsèque.
Peu à peu, Marie-Lydie Joffre, pastelliste, a apprivoisé un nouveau support : la pierre. Avec ses poussières de pigments qui se mêlent au minéral, dessine-t-elle une sculpture, ou sculpte-t-elle la vivante surface, révélant l'âme qui s'y cachait ?
Annie Devergnas-Dieumegard, L'Art Vues, août-septembre 98
Marie-Lydie Joffre dessine sur la pierre au pastel. Ces pastelLithes chargées d'émotion, sont exposées au musée des Matelles. Elle utilise les aspérités des minéraux pour faire naître des formes. Ces dessins ressemblent ainsi à des sculptures. Superbes ! poussières de pigments qui se mêlent au minéral, dessine-t-elle une sculpture, ou sculpte-t-elle la vivante surface, révélant l'âme qui s'y cachait?
Midi Libre Région - 11/08/98
La pastelliste montpelliéraine Marie-Lydie Joffre réussit à rendre chaude et sensuelle une matière froide et rugueuse, la pierre. Se jouant des reliefs et des anfractuosités de la roche, elle dévoile des corps nus et voluptueux sous des poussières de pigments. Nommées par l'artiste "PastelLithes", ces oeuvres au pastel sur la pierre oscillent entre sculpture et peinture, fragilité et durabilité.
ClairIsabelle Vauconsant, La Gazette de Nîmes - 27/08/98
Près de Montpellier, aux Matelles, Marie-Lydie Joffre, qui travaille le pastel depuis 25 ans, inaugure une nouvelle technique : le pastel sur pierre qu'elle a dénommé "pastelLithe", au féminin, s'il vous plait. La fragilité du pigment sur la rugosité de la pierre offre des effets de matière inédits et certaines oeuvres planent entre sculpture et peinture.
Alain Coudert, Arts Actualités Magazine - Jul.-Aug. 98