Tige droite ou presque |
Sur mur blanc elle s'élance |
Dans la verticalité |
Avec juste une nouure |
Pour prouver que la vie |
Fait toujours des détours. |
Elle se courbe sur fond gris |
Et laisse échapper deux rameaux, |
Deux branches |
Qui donnent leurs fruits. |
Elle tient à aller plus haut |
Mais nous ne pourrons la suivre, |
Nous devrons l'imaginer |
En train de rejoindre des cimes, |
De se mêler à des branchages plus fournis, |
D'atteindre ces lieux de vertige |
Où l'homme n'est pas admis, |
Où se pose l'oiseau. |
Poème d'Andrée Lafon |