Le bâtonnet de pastel tendre est composé de pigments en poudre liés par une certaine quantité de gomme. Extérieurement, il ressemble à un bâtonnet de craie, mais en plus velouté et tendre.
Ce bâtonnet permet d'exécuter des oeuvres sur papier, notamment, qu'on appelle des pastels. L'artiste qui travaille au pastel est appelé pastelliste.
Tous les supports de papier sont bons, pourvu qu'ils ne soient pas lisses et trop légers.
On doit se préoccuper surtout de la surface du support qui doit être capable d'accrocher la poudre de pastel, et de sa teinte.
Le papier aquarelle convient également. On peut teinter le papier par l'application de lavis.
Pour résumer :Les pastels tendres qu'on appelle aussi pastels secs existent sous de nombreuses marques. Les différences entre les marques sont notables.
Il faut essayer un maximum de matériaux pour trouver ce qui correspond à sa propre personnalité, ne pas avoir d'a priori.
Le support papier a autant d'importance que le bâtonnet de pastel.En fait, le plus important c'est la révélation de sa touche personnelle qui apparaîtra au fil du travail quelque soit l'outil.
Par exemple, les bâtonnets Sennelier sont onctueux et les couleurs sont très belles, notamment les rouges et les bleus. Les bâtonnets Schmincke sont très veloutés et semblent "coller" au papier.
Ces pastels riches ne permettent pas toujours le travail en superposition, en transparence ou dans les détails du fait de leur pouvoir couvrant.
Les bâtonnets Rembrandt de chez Talens ou autre marque de qualité similaire ont une bonne tenue en main, sont plus fermes et couvrent tous les besoins. On peut utiliser un pastel plus onctueux en complément dans les touches finales du tableau.
Pour les détails, on peut dessiner des lignes fines avec l'arête du bâtonnet et, lorsqu'elle est émoussée, tailler le bout du bâtonnet avec un cutter, ou l'élimer sur du papier verre fin.
On peut aussi se servir des crayons dits "crayons pastel" dont la composition n'a rien à voir avec les pastels. Ce sont des matériaux de qualité "limitée" mais qui peuvent amener du contraste.
Des bâtonnets de craie un peu grasse, à arête vive, comme les craies Conté par exemple peuvent donner de beaux effets. Les utiliser toujours sur la surface du pastel et jamais dessous selon la règle fondamentale du gras sur maigre.
Tout ceci concerne le trait de dessin. Mais vous pouvez également suggérer les détails par un minimum de moyens, comme des touches légères.
Prenons l'exemple d'un verre sur une table :
Ne pas s'encombrer des détails.
Plus le sujet est petit, moins il doit être travaillé mais plutôt suggéré à l'aide de lumières et d'ombre et être entrepris au dernier moment.
Oui. Il serait préférable, sauf effet voulu, d'abandonner la mine graphite pour les dessous.
Le graphite est un matériau gras qui va modifier la qualité du pigment du pastel. La règle incontournable pour la compatibilité des matériaux en art est toujours "gras sur maigre".Utilisez le fusain pour les dessous et ne l'effacez pas en cas de retouche. Il se marie bien au pastel auquel il confère profondeur de ton. Essayez le vert par exemple avec le fusain; c'est très beau. Le fusain, étant très volatile, se fondra dans la masse naturellement au cours du travail.
Vous pouvez aussi esquisser directement au pastel d'une main très légère et en choisissant de préférence des couleurs foncées, donc non envahissantes.
Oui, le pastel sec est de la poudre étalée sur un support papier et peut donc être retouché. Evidemment, le moins possible car le support papier n'est pas épais et par ailleurs, plus on travaille la poudre du pastel, plus elle se désagrège. Le pigment perd en velouté et en lumière interne.
Plusieurs façons d'opérer. On peut, par exemple, supprimer la couche de pastel incriminée. Il faut toutefois procéder avec beaucoup de précaution car à l'endroit effacé, le support sera un peu brillant et les pigments qui vont le recouvrir risquent de détonner par rapport au voisinage ou de patiner sur le support nouveau.
La retouche peut se pratiquer également sans effacer la substance d'origine, mais en la retravaillant dans la masse. La superposition des couches de poudre doit cependant être limitée, afin d'adhérer au support.
A noter toutefois que, même bien réalisée, une retouche est toujours quelque part une "anomalie" qui peut s'avérer pire que le "défaut".
Je ne sais pas si votre pastel est fixé ou non. Il arrivait souvent au pastelliste Edgar Degas, jamais satisfait de ses oeuvres, de prendre la liberté de retoucher ses pastels même lorsqu'il était invité au domicile de ses collectionneurs...! La majorité de ses oeuvres étant fixées, il pouvait rectifier sans déranger l'ordonnancement des poudres et puis les fixer.
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En complément pour le velouté et la richesse des coloris quelques bâtonnets :
Je viens d'explorer sur Internet la marque SENNELIER créatrice du papier "Mémoire du pastel". Il semblerait à présent que ce papier accueillant, décliné en nombreuses teintes raffinées, et qui révélait dans l'instant l'élan du style de l'artiste, ne soit plus exploité...
Je vous recommande la marque ancienne ARCHES qui produit un papier noble blanc lumineux ou parfois teinté crème, aux grammages variés traités de façon plus ou moins grenue pour une bonne accroche du pigment.
Par exemple :